juillet 27, 2024

Un détenu en prison peut-il bénéficier d’une aide financière ?

Comme nous le savons, un détenu est privé de tous ses droits. Néanmoins, il peut bénéficier de certaines aides financières afin qu’il puisse avoir accès aux services de garde d’internement. Quelles sont ces aides ? Quelles sont les conditions pour bénéficier de ces allocations ? Réponses.

L’allocation temporaire d’attente

L’allocation temporaire d’attente est une aide réservée aux anciens détenus qui sont en attente de leur réinsertion. La somme est versée par la caisse de sécurité sociale. Elle couvre les frais de vie des détenus en leur permettant de payer certains besoins et le coût des autres services proposés par les services de garde d’internement ou de placement.

Outre les anciens détenus, ceux qui sont incarcérés d’au moins 2 mois peuvent aussi effectuer une demande d’allocation temporaire d’attente.

Pour information : lorsqu’un détenu sort de prison, il doit demander au directeur de la maison d’arrêt ou au pénitencier la revalorisation de son allocation temporaire d’attente.

L’allocation aux adultes handicapés (AAH)

Les détenus handicapés bénéficient d’une allocation de 919.86 euros environ. L’aide leur permet d’avoir accès au minimum de ressources nécessaires.

Cette allocation est délivrée par la CDAPH (Commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées). Aussi, il existe des conditions à respecter pour prétendre à cette aide. Par exemple, le détenu doit présenter un taux de handicap égal ou plus de 80 %. Celui-ci est déterminé par la CDAPH une fois la demande livrée. C’est après analyse que le détenu peut ou non bénéficier de l’allocation aux adultes handicapés.

Les aides des associations

De nombreuses associations proposent des aides financières pour les détenus en prison. Celles-ci se basent notamment sur la réalisation de certaines tâches afin de mieux accompagner les prisonniers à leur sortie : travaux d’intérêt général, insertion professionnelle, des formations professionnalisantes et autres.

Voici quelques associations qui proposent des aides et qui sont rattachées au ministère de la Justice :

  • La Fédération des acteurs de la solidarité ;
  • La Croix-rouge ;

Le revenu de solidarité active (RSA)

À sa sortie, un détenu peut prétendre au revenu de solidarité active (RSA) qui est désormais remplacé par le RMI et l’API. L’aide offre le revenu nécessaire selon la composition du foyer du prisonnier. Pour y  prétendre, ce dernier doit réaliser une demande et être éligible à certaines conditions d’attribution : disposer de peu de ressource, être âgé de plus de 25 ans, être de nationalité française ou étrangère (mais sous conditions pour les étrangers), résident en France, etc.

L’assurance maladie

L’assurance maladie est un programme d’assistance sociale offert par les gouvernements de certains pays, pour répondre aux besoins des détenus qui ne peuvent pas se payer leur traitement médical. Elle permet notamment d’acheter des médicaments et des produits pharmaceutiques à prix réduit, et d’éviter les frais de mise en accusation.

La couverture totale comprend les frais de l’hospitalisation, les examens complémentaires et le remboursement des frais de mise en accusation. Il y a cependant des limites à l’assurance maladie.

Pour prétendre à la couverture, il n’est plus nécessaire d’effectuer une quelconque démarche. Les détenus sont immédiatement affiliés et bénéficient, systématiquement, de l’assurance maladie.

Prise en charge des soins

Bien que la prise en charge des soins ne figure pas réellement parmi les aides financières, elle est considérée comme tel compte tenu de l’aide qu’elle apporte aux détenus.

Tous les prisonniers bénéficient de soins dont ils ont besoin : soins dentaires, consultations spécialisées et autres. Ceux-ci sont assurés par des établissements comme l’unité de consultations et soins ambulatoires et le service médico-psychologique régional.

Aucune condition n’est fixée pour bénéficier de ces soins. Néanmoins, le détenu n’a pas le droit de choisir son médecin. En cas de maladie, il sera envoyé vers un établissement. Un médecin traitant lui recevra et établira les prescriptions dont il a besoin.

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